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Florimond

23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 21:09

Pourquoi vous êtes si nombreux en « cododo »... mais Chut! 

Je dois vous l'avouer, Docteur, il finit dans notre lit... » Attention ! Sujet tabou !

 

 Les troubles du sommeil, une épidémie chez nos jeunes enfants ?

Ils se retrouvent dans 80% des consultations entre 1 et 3 ans...

Soit votre enfant ne veut pas aller au lit le soir alors que vous êtes épuisés et avez besoin d'une soirée de couple, soit il se réveille une fois, deux fois la nuit, voire plus, en pleurant, jetant ses tétines et réclamant votre venue.

Vous vous demandez s'il n'a pas mal à ses dents en pleine poussée, un rhume qui l'empêche de respirer ou se complique d'une otite ou peut-être des remontées acides de son estomac...

Mais les traitements de toutes ces causes ne changent souvent rien, il ne parvient pas à s'endormir ni à faire sa nuit entière... et vous non plus ! C'est la porte ouverte à de sévères crises de couple...

 

Une histoire, deux histoires, trois câlins et quatre baisers plus tard... vous êtes toujours là, à vous relayer pour essayer d'endormir un petit qui lutte et vous rappelle. Maman finit par s'allonger près de lui et s'endort elle-même d'un sommeil de bébé... tandis que le père se résigne à manger son repas froid tout en pianotant solitaire sur Internet. Chacun se reproche son laxisme ou son apathie.

Quand enfin, vous pouvez vous retrouver dans le grand lit, votre sommeil est interrompu par les pleurs de monsieur bébé, debout derrière ses barreaux, après un jeté de sucette. Elle dit de résister, lui finit par y aller, ou vice versa. « Tu es fusionnelle » ou « tu lui passes tout », vous êtes épuisés et l'enfant finit dans votre lit. « Il a gagné! » m'avouez-vous les yeux cernés sur un ton culpabilisé. Combien de fois m'avouerez-vous ne pas être prête à faire le petit deuxième dont vous rêviez à cause de ces nuits entrecoupées !

  

Pourquoi ces nuits difficiles ?

Il faut bien comprendre la maturation du sommeil au fil de l'âge :

-         Dans les semaines qui suivent la naissance, le rythme se fait sur 24heures par tous petits cycles de quelques minutes en sommeil profond (les jambes et les bras ont des secousses), quelques minutes en sommeil paradoxal (le bébé sourit, cligne des yeux), quelques minutes d'éveil, les yeux entrouverts scrutant l'environnement.

-         Vers trois mois, le bébé commence à sauter sa tétée de nuit, il peut dormir quelques heures d'affilée. A six mois, c'est le nirvana : il a une vraie nuit de cycles plus longs, et deux petites siestes.  

-         A 9 mois, il a peur de s'endormir seul le soir et entre chaque cycles de deux à trois heures. C'est « l'angoisse de séparation » dont vous pouvez faire le diagnostic par rapport aux causes médicales évoquées plus haut : dès que vous prenez l'enfant avec vous, il s'endort ! Cette angoisse va durer plus ou moins longtemps selon la façon dont vous allez vous y prendre...

 

Un petit mot d'histoire

Dans nos fermes il n'y a pas si longtemps, tout le monde dormait ensemble dans l'unique pièce chauffée, avec la brebis et la chèvre. On racontait des histoires à la veillée, on édulcorait « Le Petit Chaperon Rouge » pour ne pas choquer les oreilles des plus jeunes qui s'endormaient contre les parents.

Dans la paillote asiatique de mon enfance, il n'y avait qu'un bas-flanc pour tout le monde, grande table de bois.

Dans la case mélanésienne de mes années lycées, c'était la natte à terre pour tout le monde.

Et puis, avec la civilisation industrielle, c'est chacun dans sa case, papa et maman ensemble, mais bébé dans son lit à barreaux pour ne pas pouvoir en sortir.

 Sauf qu'il n'est pas génétiquement programmé pour cette séparation précoce, et son angoisse détruit vos nuits et déstabilise votre couple... Au nom d'une autonomie à marche forcée qui ne correspond pas à l'horloge de votre petit.

Alors comme vous êtes de bonnes personnes, avec un coeur, vous y allez, vous y retournez, et vous ignorez qu'il est venu se glisser dans le grand lit… Chut !  

 

 Le « cododo », est-ce dangereux ?

Quand le bébé vient de naître, il doit dormir dans votre chambre pendant ses six premiers mois. C'est la meilleure prévention des malaises du nourrisson. Non parce que vous allez rester les yeux ouverts à le surveiller, mais parce que, sorti de votre ventre bruyant, il a besoin de vous entendre vivre, papa qui ronfle, maman qui bouge, pour maturer ses propres cycles de sommeil.

 

Dans la chambre ou dans le lit ?

Difficile d'allaiter sans garder bébé contre soi, car il suffit que vous le poussiez pour en vouloir reprendre le sein. C'est si doux... Attention ! disent les référents de la mort subite, vous pourriez étouffer votre bébé. Bien sûr, vous n'allez pas vous endormir vautré sur votre bébé au risque de l'étouffer, avec la couette par-dessus ! Je vois toute une recherche en Allemagne et aux Etats-Unis pour des systèmes de lit en « side-car » qui permettent de mettre bébé près de soi en sécurité.

Plus grand, quand vient l’angoisse de la séparation, rassurer l'enfant de votre présence n'est pas un problème à certaines conditions :

- Que l'enfant ne serve pas à combler le vide de votre couple : ce n'est pas votre compagnon ! Je déconseille de mettre le bébé dans le lit conjugal. Mieux vaut installer un lit d'appoint dans sa chambre pour rester prés de lui. Je rêve d'une maison à 3 chambres : la chambre de l'enfant, la chambre des parents, et la chambre familiale (comme dans nos châteaux fort).

- Que vous respectiez les principes de pudeur : un pyjama ample, un autre lieu pour les câlins de couples (un peu d'imagination...).

- Que ce soit réglé vers 4 ans, au moment de ce qu'on appelle « la résolution du complexe d'Oedipe ». Si ce n'est pas le cas, vous faire aider par un « psy ».

 

Le laisser pleurer ? Jamais !

Je vois des petits qu'on laisse sangloter, debout derrière leurs barreaux, se vomir dessus ne sachant plus comment faire venir ceux dont il dépend : ses parents. Plus vous laissez pleurer un enfant, plus il angoissera d'aller au lit. Ce sont les mêmes que nous retrouverons à l'adolescence ne pouvant pas se coucher... 

Plus vous dites à votre petit : « ne t'inquiète pas, nous sommes toujours là et te répondons, te rassurons », plus son sommeil maturera dans la sérénité et mieux il sera construit en grandissant. Ce sera bientôt lui qui revendiquera son espace la nuit. Et dormira tranquillement. Et finalement, moins vous vous serez querellés pour l'endormir, moins vous aurez lutté contre lui, entre vous, et moins vous serez épuisés !

  

Va-t-il prendre des mauvaises habitudes ?

Oui, celle d'être heureux et d'avoir confiance en ses parents !

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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 16:03
Florimond est arrivé à l'âge de 8 mois où cette période est assez complexe par rapport à sa distinction entre lui, en tant qu'être existentiel et moi, sa maman.

Il accepte très facilement d'être avec les autres enfants ou les autres adultes. Cependant, à certains moments de la journée, le soir principalement, c'est surtout de mes bras dont il a besoin.

Samedi, il s'est réveillé vers 22h alors que je n'étais pas prête pour lui redonner une tétée. Thomas a essayé de le calmer d'abord sans le bouger de son lit, puis en le prenant à bras. Sans succès.

Quand je suis arrivée dans la chambre, je voyais au regard de Florimond que c'était dur et que la réponse de son papa ne lui convenait pas. Il m'a aperçu, a calmé ses pleurs mais dès qu'il a vu que je m'éloignais (pour aller dans la salle de bain), a repris ses hurlements de plus belle (bel ?). Thomas l'a approché de moi pour le rassurer.  Quand j'ai pu le prendre dans les bras, il s'est aussitôt calmé et a enfin pu sourire à son papa.

Si on est dans l'ouverture et l'écoute des enfants, nous pouvons interprêter sa dernière réaction ainsi : je suis rassuré, vous avez répondu à mon besoin de sécurité, je peux donc sourire et être présent pour mon papa.

Si par contre, comme on le voit, le lit et entend encore trop souvent, nous nous mettons que du point de vue de l'adulte, voici l'interprétation : Bébé fait un caprice, maintenant, il me nargue en souriant, voulant me dire ainsi "tu vois, j'ai ce que je veux, nananananère"

Cette différence m'a frappé ce soir là quand je redonnais la tétée à Florimond en me remémorant le chemin parcouru en moi depuis déjà 7 ans.

Alors non, l'enfant ne fait pas caprice à cet âge. Il essaye seulement de communiquer et de nous faire comprendre ce qu'il ressent et ce dont il a besoin.
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5 novembre 2008 3 05 /11 /novembre /2008 09:36
C'est une des batailles du Conseil de l'Europe. Ils ont mis sur leur site une pétition en ligne.

Quand on ne veut pas se laisser à des penchants pas très éducatifs et instructifs envers nos enfants, c'est à dire, leur donner une simple tape ou fessée mais aussi par rapport à la violence verbale qui est tout aussi destructrive, c'est un combat de chaque jour.

En tant que parents, il nous faut apprendre à être à l'écoute de ses enfants et surtout de leur évolution.

Je vous mets en lien, l'article sur le sujet d'un de mes blogs préférés http://avancer.canalblog.com/archives/2008/10/30/11162881.html
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15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 13:55

Je mettrais mes réflexions au fur et à mesure de ma lecture


09/10/2008

Par où commencer ? Je n'ai lu que l'introduction et le premier chapitre qui retrace brièvement son expérience chez les indiens d'Amériques du Sud. Ce que j'ai retenu pour l'instant c'est le fait que les hommes "civilisés" ont perdu cette notion de continuité avec son environnement et qu'il n'a pas su s'adapter à ce qu'ils ont eux-mêmes créé.

Pendant mon trajet du train vers mon travail, j'avais envie d'écrire, d'enregistrer ce qu'il me passait par la tête sur les petites notions que j'ai lu. Comment mettre en place cela dans notre vie actuelle ? Je comprends bien que le fait d'avoir toujours une horloge pour nous guider dans nos activités n'aide pas à éviter le stress de même que l'intellect nous pousse à agir alors que notre instinct (notre nature) nous pousserait vers le contraire. Comment concilier les deux ? Car je ne peux pas renier ma vie actuelle, je ne peux que m'adapter en mettant en place ce qui est le plus important en moi.

Actuellement, j'ai un grand soucis avec mes filles : je ne supporte pas leur lenteur dans certaines tâches, ou le fait qu'elles ne prennent pas en compte aussi mes besoins. Je travaille sur le sujet. Qu'est-ce qui fait que je suis exaspérée lorsque je dois leur répéter plusieurs fois de faire telle ou telle chose ? Cela vient certainement de mon enfance où j'étais continuellement considéré comme étant "dans la lune". Un état qui visiblement est tout à fait "normal" pour les enfants de notre civilisation et de cet âge.

Dès le début de ce livre, je me sens en accord avec son expérience dans les tribus indiennes. Mon désir le plus profond est de vivre avec Nature à proximité. Ce n'est qu'un désir (ou fantasme) car je sais bien que je ne le ferais jamais. Adolescente (vers 17 ans), j'étais attirée par la culture amérindienne du Nord du XIXe siècle. Attirée par cette relation que les humains ont avec la nature. Ce respect qu'ils ont pour elle et aussi pour les autres membres de la tribu. Pour cette relation établie entre les générations. Pour le fait que ce qu'ils font n'est pas jugée comme comportement négatif mais comme un apprentissage. Pour le fait que les jeunes acceptent le savoir des ainés et que les ainés acceptent l'inexpérience des jeunes.

Depuis que je suis tombée enceinte de mon premier enfant, j'ai appris l'écoute de mon corps, les sensations qui m'envahissaient  me rapprochaient plus de ma nature. Mon accouchement était en tout point dans le contact inné, sans cette partie "intellect" qui vient souvent perturbé ce déroulement magnifique qu'est la naissance d'un enfant (lire les textes de M Odent et de I Brabant, entre autres à ce sujet pour comprendre ce que j'ai vécu et ressenti). Je voulais continuer cette sensation à la naissance de ma fille avec l'allaitement, le portage et d'autres instincts maternels qui devraient exister entre mère et enfant. Mais voilà, l'intellect refait surface parce que l'éducation des hommes "civilisés" est comme ça. L'inexpérience (aucun apprentissage par le contact et la vie avec la génération précédente dans ce contexte de maternage), le manque de confiance en soi font que je me pose trop de questions. J'ai cependant toujours eu ce reflexe de me poser les bonnes questions et d'arriver à ne pas me stresser (trop) de certaines situations, de trouver les personnes en qui je pouvais avoir confiance pour poser mes interrogations, voir en moi et rechercher en moi les solutions qui sont souvent si simples : vivre avec son instinct sans s'occuper de ce que pensent les autres et surtout les professionnels.

13/10/2008

En introduction, l'auteure cite une lettre reçue d'une lectrice devenue depuis son grand soutien au Continuum. Cette lectrice parlait de la culpabilité ressentie à la lecture du livre. J'ai ressenti cette culpabilité lorsque le comportement "civilisé" de la mère occidentale est décrit. Que de souffrances faisons-nous supporter à nos bébés et à nos enfants. Cependant, je refuse cette culpabilité. Je ne peux pas être responsable de ce que j'ai perdu par des siècles de règles et de coutumes qui ont dénaturé notre instinct humain. Je ne peux pas être responsable du fait que mes parents n'ont pas appris par contact et par expérience de leurs parents qui n'ont pas appris...

Notre cerveau travaille trop, c'est un fait. On le remarque déjà dès la grossesse et l'accouchement. Celui-ci se passerait beaucoup mieux si les femmes se laissaient aller et oublier un peu ces siècles d'apprentissage et de refus de l'inné. J'ai vécu cette expérience lors de mes accouchements, de me laisser guider par mon instinct, par mon corps et quel bien être j'en ai recueilli. Et puis après c'est vrai que tout se dérègle. Les notions du bien et du mal arrivent, les "fait comme ci - pas comme ça" nous tombent plus vite qu'on y pense. Et on perd cet instinct. Je l'ai un peu retrouvé avec mon allaitement (même si le premier a suivi certaines règles (dont celle des 10 mn), j'ai quand meme beaucoup apprécié d'avoir ma fille dans mes bras. J'ai aussi apprécié et compris le portage avec l'utilisation de l'écharpe. Avec Alianore, j'ai renforcé certains instincts par contre, j'en ai perdu d'autres et surtout perdu un qui est pourtant essentiel, l'écoute. Je n'arrive plus à écouter mes enfants. Je perds alors vite patience. Je n'arrive plus à me mettre à leur hauteur et à comprendre pourquoi ils agissent ainsi. Ce livre comme d'autres tente de me mettre sur le droit chemin. Me redonne conscience que la manière d'agir avec mes filles ne correspond pas à cet instinct.

Et là me viens l'envie de vivre dans une communauté, où les adultes peuvent s'épauler, où la mère peut trouver confort et aide auprès d'autres personnes. Parce que c'est un fait que de vivre enfermés dans une maison isolée, avec comme seul représentant adulte, le père (qui en fait beaucoup, bien heureusement... Comment font les femmes ou hommes isolés sans conjoint ???), sans personne vers qui se tourner (et là, je dis "Vive Internet" qui permet de rencontrer même virtuellement d'autres mamans avec les mêmes interrogations, le même soutien) empêche (dans mon cas) cette écoute de l'instant, du continuum. Et c'est là que me vient ma culpabilité. Je sais et je ne fais pas, je n'arrive pas à faire. Bien sûr que le regard accusateur, les mots "'critiques" ne sont pas bons pour le développement. Bien sûr que d'autres comportements adultes ont enfreint le développement de la sociabilisation de mes filles. J'attends d'elles un certain comportement qu'elles ne peuvent plus qu'acquérir par l'apprentissage forcé et non inné alors qu'elles avaient tout le potentiel pour le faire d'elle même. Ca me rend malade de le savoir. Rien qu'hier, je fais le ménage (pour une fois, pas trop énervée pour le faire). Au moment de laver la salle à manger où sont les filles, je leur demande de jouer dans leur chambre pour que je puisse nettoyer sans les embêter. Aucun problème, elles rangent leur jeu et quittent la pièce. Et là Alianore s'arrête devant les escaliers, prend ma raclette et racle le couloir déjà nettoyé. La seule chose que j'ai su lui dire c'est "Alianore, laisse cette raclette, j'ai déjà nettoyé là, pas envie que tu resalisses". Non mais, qu'est ce qui me prend de sortir ce genre de phrase. D'une part, pas de risque qu'elle resalisse (et puis vu les travaux, dans les 10 mn se serait à nouveau sale) car il n'y avait pas déjà la serpillère, d'autre part, elle faisait un geste d'imitation, propre à son âge (et moi qui me plaint que mes filles ne m'aident pas, je leur refuse l'aide qu'elles donnent). J'en attend trop de mes filles et pire, j'attends un retour. J'attends une récompense de leur part pour ce que je fais pour elle. Alors si je n'ai pas de retour attendu, je m'énerve, je leur en veux et mon comportement envers elle devient négatif. Que peuvent elles comprendre à cela ? Et quand par ex, Honorine me réclame quelquechose et que je lui refuse, je vais expliquer de long en large pourquoi (souvent parcequ'elle a eu un comportement qui fait que ce qu'elle demande n'est plus possible, genre prendre du temps chez la nounou et donc plus de temps à la maison pour jouer avec elle car je dois préparer le repas) et là, je pense qu'elle cherche à justifier (pas même sûre qu'elle ait déjà la notion de justification, à la réflexion) et non, elle me dit simplement qu'elle veut m'aider. Et moi, mon instinct de survie dû à ces siècles de non continuum, refuse d'entendre ce qu'elle a à me dire. Et c'est pas la 1re fois que cela nous arrive.

J'aimerais tant avoir un déclic lorsque je réagis comme ça pour stopper net mon comportement....

14/10/2008

J'ai fini le livre hier soir dans le train. C'est pas rassurant de lire ce livre au final.
Par contre, j'ai bien aimé lire quelques pages plus loin mon fantasme de vivre en communauté. Elle le décrit exactement comme je le pensais le matin même (et je vous jure, je n'ai pas feuilleté le livre avant). Est-il trop tard pour reprendre le continuum avec des enfants plus grands qui ont déjà dépassé le stade "dans les bras" ? Oui et non. Quand je lis les autres auteurs comme Fillizat, Gordon, Dumonteil-Kremer et d'autres de la même mouvance d'écoute et de respect des enfants, je pense qu'il est possible de le faire avec nos propres moyens et nos capacités. C'est comme pour le bio, on ne le devient pas à 100% du jour au lendemain. C'est un cheminement interne, long, avec des va et vient, des retours en arrière. Le fait d'en prendre déjà conscience est un pas en avant. Alors peut être que mes filles souffrent et ont des blessures profondes, peut être qu'elles m'en voudront dans leur adolescence de ne pas leur avoir prêté plus d'attention mais je me dis que ce que je leur ai donné, c'est cela de gagner pour leurs propres enfants et qu'elles pousseront encore plus loin le continuum. Je pose les premières pierres et j'espère qu'elles pourront monter le mur du premier étage et mes petits enfants, celui du 2e et ainsi de suite. Je vois loin mais j'ai le sentiment que dans notre monde déréglé ce sont les humains qui se rapprochent de leur continuum et donc de la nature qui s'en sortiront le mieux.

15/10/2008

En discutant avec Thomas hier, certains points ont été soulevés et cela m'a permis d'approfondir cette reflexion. Je pense que tant que l'on a pas compris l'importance du portage dans les 1ers mois de l'enfant, on ne peut pas comprendre ce principe du continuum et du fait qu'il ne conduit pas à la violence. Dès la naissance, lorsqu'il est à proximité d'un adulte où même d'un enfant plus grand qui s'occupe de lui (d'abord en le portant puis en le laissant s'occuper de certaines activités, le bébé ressent une sécurité intérieure qui ne le pousse pas à rechercher lui même le contact. Parce qu'il l'a d'office. Le sentiment de manque est donc absent depuis qu'il est bébé et continue par la suite parce que l'enfant est entouré (non pas toujours avec une attention portée sur lui mais en sachant que si il a besoin de recherche à nouveau une sécurité ou une assurance, il sait où il peut aller la chercher sans être rejeté).  On ne peut pas dire en effet que ce soit le cas de nos bébés occidentaux où en général, dès la naissance dans un milieu froid et inhospitalier, ils sont arrachés du corps de leur mère, tripotés dans tous les sens, habillé ssans avoir connu cette assurance du contact et de l'odeur de la mère. A la maison, ils sont laissés dans un berceau froid, dans une pièce froide sans contact aucun afin de se rassurer des bruits, des odeurs et autres détails qui pour nous adultes ne semblent pas important mais pour un petit être qui a connu pendant de longues semaines une chaleur bienfaisante dans le corps de leur mère, se retrouve abandonné sans aucune connaissance de ce qu'il subit. Il n'a pas la notion du temps, il ne sait donc pas que cette absence de chaleur est provisoire.

Une des réflexions que nous avons eu concerne la colère et l'agressivité. L'enfant doit connaître la frustration car à ce que j'ai compris c'est le fondement ou le principe de l'évolution de l'être humain. C'est en ayant des frustrations que l'enfant grandit et apprend. Qui dit frustrations dit colères. Mais un enfant n'ayant jamais connu ce manque (pour rappel, au début de sa vie, le seul manque qu'il peut avoir c'est le manque affectif et donc l'installation de l'insécurité), peut il ressentir de la frustration quand un objet avec lequel il jouait, par ex, lui est retiré ? Ma question ici est donc de savoir si la colère (qui serait physiologique donc inhérente à l'espère humaine) fait parti de l'inné chez l'homme ou a été acquis par des siècles et des siècles d'insécurité infantile ? Et donc pas si inhérente que ca.

Pour ma part, ce ne sont pas des notions humaines par nature mais par la force des choses. Et en lisant et comprenant l'idée de l'auteur sur le portage, je pense que le petit enfant n'a pas à avoir cette notion de frustration car il n'a jamais eu l'occasion de la vivre. Pour l'ex de l'objet perdu, comment réagit l'enfant de la perte de cet objet dans cette tribu ? Chez nous, c'est colère et pleurs pour la perte de l'objet. Mais là bas ? Je suis tenté de répondre qu'ayant toujours vécu en sécurité auprès des membres de la communauté par le portage et la proximité, il n'a jamais eu cette notion de perte comme peuvent avoir nos enfants dès la naissance.

Autre remarque, comment réagissent les adultes quand il y a un conflit entre eux sur l'organisation interne de telle ou telle autre chose (genre sur le moment où il faut couper la canne à sucre, le chef dit un sens et un autre n'est pas d'accord). De ce que j'ai compris du livre en règle générale, si quelqu'un n'est pas d'accord, il quitte le groupe de discussion. Mais je pense aussi qu'ils utilisent certainement la notion de gestion du conflit sans violence. Sont-ils pour autant manipulateur ? (il faudrait que je fasse un jour un article à ce sujet et donc me replonger dans la lecture de T Gordon). En plus, dans cette gestion du conflit, je pense qu'une notion importante est celle du chef. Le chef là bas, n'a pas le meme statut que celui que l'on donne mais là ça devient trop ethnologue et je n'ai pas suffisamment de notions, sauf celles que j'ai acquises par mes lectures sur les amérindiens.
 
Autre remarque sur la colère due à la mort. Il est normal qu'un être humain soit en colère face à la mort d'un proche dans notre culture. Là aussi je me suis rendu compte que la notion de mort était vécu très différemment chez nous par rapport à cette tribu mais aussi d'autres clans. Ici, visiblement, les membres de cette tribu n'ont pas cette notion de colère. Là, je donne un exemple avec les sioux qui avaient aussi un autre regard sur la mort. Lorsqu'un vieux sentait sa fin venir, il demandait à ce qu'on le laisse pour ne pas ralentir le groupe. C'était accepté par la tribu et par ses proches parce que c'est comme ça, parce qu'ils respectaient le cycle de la vie. Mais quand c'est un jeune qui meurt par un animal ou par une maladie, comment réagissent-ils ? Ressentent-ils de la colère ? ou ont-ils seulement la notion que c'est la vie qui veut ça. Pour ma part, comme ils vivent proche de la nature et sont conscients du danger de leur environnement, ils savent qu'ils ne peuvent de toute façon rien faire lorsque ca arrive, rien ni la colère ni les pleurs ne ramèneront la personne décédée. Je pense aussi qu'ils ont une notion de respect mutuel que si un membre ressent une tristesse, celle-ci est accueillie sereinement par le groupe et la personne reçoit un tel soutien que la colère n'a pas lieu d'être.
 
De tout cela, il en est ressorti que si une communauté peut vivre sans violence tout en étant libre de ses choix et de ses ressentis (donc pas comme dans une secte car là, les personnes suivent qu'un seul chef) c'est parce qu'elle est en nombre restreint (on a supposé que la tribu devait avoir une cinquantaine de personnes) et que ceci n'est pas possible dans une communauté plus grande où l'individu se sent plus éloigné de la notion de groupe. Je suis d'accord si on part du point de vue de notre civilisation tant qu'on a pas acquis cette notion de proximité 100% dès la naissance. Et dans le livre, c'est ca la notion principale.

Franchement, j'ai apprécié de mettre par écrit mes ressentis et mes reflexions tirés des livres que j'ai lu, des acquis via mon propre vécu en tant que maman et par les témoignages et remarques de mon entourage.

Maintenant, j'aimerais avoir l'avis de celles qui l'ont lu ;)

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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 10:51
Je vous fais découvrir une nouvelle association athoise Naturissimo http://www.naturissimo.be/

Cette association organise des séances de portage, de couches lavables et aussi fait des analyses Feng Shui.

Je leur souhaite un bon démarrage et un grand succès (dont je ne doute pas)
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16 mai 2008 5 16 /05 /mai /2008 10:29
Une émission de Allo Docteur sur France 5 du 12 mai

http://www.france5.fr/allo-docteurs/index-fr.php?page=emissions&id_article=233

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28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 12:29
Pour information.
Cette journée a lieu le 30 avril.
Vous avez des informations complémentaires ici
link
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8 avril 2008 2 08 /04 /avril /2008 16:44

Pour le plaisir, une citation de Catherine Dumonteil-Kremer

"Ce que l'on appelle éducation altervative, accompagnement alternatif, ne représente nullement la perfection, c'est plutôt l'authenticité qui est fondamentale, ça ne donne pas des enfants parfaits, ça ne conduit pas à la perfection des parents, ça mène plutôt à l'acceptation maximale de l'enfant tel qu'il est, avec ses joies et ses peines, avec ses envies de mourir et ses élans d'enthousiasme, ça nous conduit aussi et enfin à l'âge adulte, on
est infiniment moins tourmentés !"

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22 mars 2008 6 22 /03 /mars /2008 10:18
Qu'est ce que l'on peut entendre cette phrase de nos plus vieux (enfin pas si vieux si j'écoute la génération de mes parents).

Pourtant, chaque génération se plaint de leurs jeunes et je ferais peut etre la meme chose dans quelques années.

Or à lire les textes de grands philosophes, ça ne date pas d'hier le fait que les jeunes montrent moins de "respect" aux plus agés. (Mais bon pour moi, pour respecter quelqu'un, il faut déjà que celui-là me respecte aussi et combien d'adultes respectent leurs enfants ?)

Voici donc une citation de Plaute

"Plaute (v. 250-184 av. J.-C.) dans une de ses pièces, présente un personnage qui évoque le bon vieux temps où le préfet du gymnase infligeait une sévère correction à l’élève qui “n’était pas arrivé à la plestre avant le point du jour”. Et quand il lisait sa leçon, s’il “manquait une syllabe, [sa] peau devenait plus tachetée que le manteau d’une nourrice”. Et il poursuit : « Autrefois, on commençait déjà de briguer les suffrages du peuple et les dignités, qu'on obéissait encore à son précepteur. Mais aujourd'hui, voyez un marmot à peine âgé de sept ans ; si l'on a le malheur de le toucher, il casse la tête de son maître avec sa tablette. Va-t-on se plaindre aux parents ? Tel est le langage que le père tient à son fils : "Bien ! je reconnais mon sang ; c'est ainsi que tu dois repousser l'injure." On fait venir le précepteur : "Ah çà ! vieil imbécile, lui dit-on, garde-toi de frapper mon fils, parce qu'il a montré du cœur." Et le précepteur s'en va, la tête enveloppée d'un linge huilé, comme une lanterne. Voilà comment on lui fait justice. De cette manière peut-il avoir quelque autorité ? C'est l'écolier qui commence à battre son précepteur. »"

  Socrate (5e avant JC)
  "Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de  l'autorité et n'ont aucun respect pour l'âge. A notre époque, les  enfants sont des tyrans."

En voici d'autres collectés sur un commentaire d'un article sur le sujet

“Notre jeunesse (…) est mal élevée. Elle se moque de l’autorité et n’a aucune espèce de respect pour les anciens. Nos enfants d’aujourd’hui (…) ne se lèvent pas quand un vieillard entre dans une pièce. Ils répondent à leurs parents et bavardent au lieu de travailler. Ils sont tout simplement mauvais.” Socrate (470-399 av. JC)


“Je n’ai aucun espoir pour l’avenir de notre pays, si la jeunesse d’aujourd’hui prend le commandement demain. Parce que cette jeunesse est insupportable, sans retenue, simplement terrible.” Hésiode (720 av. JC)


“Notre monde a atteint un stade critique. Les enfants n’écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut pas être loin.” prêtre égyptien (1000 av. JC)


“Cette jeunesse est pourrie depuis le fond du coeur. Les jeunes gens sont malfaisants et paresseux. Ils ne seront jamais comme la jeunesse d’autrefois. Ceux d’aujourd’hui ne seront pas capables de maintenir notre culture.” vielle citation de plus de 3000 ans, a été découverte sur une poterie d’argile dans les ruines de Babylone …



J'ai eu un site sous les yeux, il y a quelques semaines avec d'autres citations de ce type mais je ne l'ai pas noté :(
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1 mars 2008 6 01 /03 /mars /2008 11:40
Lors d'une discussion sur la Shoah en CM2 sur la liste des parents conscients http://fr.groups.yahoo.com/group/Parents_conscients/, Catheriine Dumonteil-Kremer (voir aussi son blog ici) a donné son point de vue sur ce qui a pu amené des être humains à mettre en place un génocide. Elle m'a autorisé à publier son texte sur mon blog.    

"Je n'ai pas lu le fil de discussion avant, mais je vais le faire car le

sujet m'intéresse, puisqu'il commence à être abordé dans notre famille. Je
ne sais pas à quel moment mes filles ont eu connaissance du génocide de la
deuxième guerre, mais ça fait un bon moment, nous en avons parlé,
probablement après qu'elles aient visionné un film qui en parlait.
Cette semaine, nous avons regardé ensemble un film sur arte, sur le génocide
du Rwanda, et les discussions sont reparties de plus belle... Je me rappelle
de la réaction des jeunes que j'avais en Lep après avoir vu un documentaire
sur la Shoah, ils étaient interloqués, mettant même en doute la véracité de
tels évènements.
A chaque fois que j'ai évoqué un génocide, en tant qu'enseignante et que
parent, je suis frappée par une seule chose, l'enfant veut savoir pourquoi ?
Pourquoi un homme est-il capable de faire subir cela à un autre, comment
peut-on en arriver là...
C'est le seul sujet qui m'intéresse personnellement, je crois aussi que le
monde pourrait devenir un lieu totalement insécurisant pour les enfants dans
la mesure où on ne leur donne aucune explication. Ainsi demain, ils
pourraient devenir la proie d'un peuple qui aurait décidé qu'ils sont en
trop !
C'est effrayant il me semble, et personne ne devrait vivre avec ce genre de
crainte, que ce soit un enfant ou un adulte.
Les questions d'âge, ,devrait-on en parler à 12 ans plutôt qu'à 11 ans,
etc...etc... Ce sont un peu des faux problèmes qui reviennent finalement à
opprimer les enfants, encore une fois on leur dit "vous êtes trop jeune pour
connaitre la vérité."
Chaque enfant a sa façon propre de grandir et d'engranger des expériences..
Mais à l'école c'est difficile d'en tenir compte...
Mais si on revient au pourquoi, on peut se demander comment ont été élevé
les "génocideurs" , ce style de crime peut-il germer dans la tête d'un enfant
qui a toujours été respecté, jamais battu, jamais humilié, punis, etc...
Evidemment la lecture de "C'est pour ton bien" (Alice Miller) pourrait nous
éclairer grandement.
Et puis, la deuxième question qui me vient à l'esprit, c'est pourquoi on a
laissé faire, pourquoi la rafle du vel d'hiv mise en oeuvre par la police
française (ce n'est bien entendu qu'un exemple, les français ont participé à
l'oppression des juifs pendant la guerre de bien d'autres manières ...),
pourquoi le Rwanda à une période où on aurait pu considérer que jamais plus
nous ne laisserions un peuple dans de telles conditions sans intervenir, ou
sont les terribles leçons de la shoah ?
Et bien sans doute pour les mêmes raisons, un enfant bien traité lorsqu'il
voit quelqu'un qui est victime de mauvais traitement interviendra, il ne
pourra laisser faire, et il trouvera la façon juste de le faire.
C'est ce que nous pourrions dire aux enfants, c'est arrivé parce que
l'éducation des enfants à cette époque était un enfer, on ignorait l'impact
que pourrait avoir les brimades quotidiennes subies, elles se sont exprimées
à l'âge adulte sous diverses formes, dont le génocide est l'expression la
plus terrible. C'est d'autant plus important que nos enfants soient bien
traités, aimés, respectés, compris, voilà une mesure de prévention
efficace... En faisant cela nos enfants ne seront ni oppresseurs, ni témoins
muets, paralysés par la peur, se donnant mille excuses pour ne pas
intervenir.
C'est dommage que ce sujet soit encore un moyen d'exprimer sa colère contre
Sarkosy, ce qui empêche le débat à mon avis, on va finir par en faire un
bouc émissaire.
Pour info aujourd'hui encore il y a des gens courageux qui risquent leur
liberté pour héberger et protéger des sans papiers, ce sont les résistants
d'hier !
L'écrasement de certains hommes continue tranquillement son cours, et la
seule façon de l'éliminer c'est de travailler à la construction d'une base
plus saine pour notre société en accompagnant les enfants de notre mieux...
Bonne journée à tous.

Catherine Dumonteil Kremer
cdumonteilkremer. com un blog dédié au soutien des parents
lamaisondelenfant. org
parents_conscients@ yahoogroupes. fr"
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